Thomas Piketty

Spécialiste des inégalités de revenue

Professeur à l'Ecole d'Economie de Paris (PSE)

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Directeur des études à l'EHESS

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Biographie Thomas Piketty

7 Mai 1971 : Naissance de Thomas Piketty à Clichy

Formation

1993-1995 : Professeur assistant au MIT.

1996-1999 : Chargé de recherche au CNRS

2000 . Directeur d'études à l'EHESS

2001 : Publie une étude historique détaillée, Les hauts revenus en France au XXe siècle. Inégalités et redistributions 1901-19986.

2002 : Meilleur jeune économiste de France

2005 : Dominique de Villepin lui confie la création de L'Ecole d'Economie de Paris, une nouvelle institution universitaire française « capable de rivaliser avec la London School of Economics ».

Fin 2006 : Nommé premier directeur de l'École d'économie de Paris, qui regroupe l'ex-DELTA, le CERAS et le Centre pour la recherche économique et ses applications (CEPREMAP?).

Début 2007 : Il quitte ses fonctions pour devenir conseiller de Ségolène Royal lors de la campagne électorale présidentielle de 2007.

2012 : Le magazine anglo-saxon Foreign Policy le sélectionne parmi les cent intellectuels les plus influents.

Mars 2013 : Publication du "Capital du XXIeme siècle" au éditions du Seuil, vendu à 1,5 millions d'exemplaires

2014 : La parution de sa traduction anglaise aux presses universitaires de Harvard lui apporte une renommée mondiale.

23 Mars 2014 : L'économiste Paul Krugman, dans son éditorial dans le New York Times, écrit que l'ouvrage est « le plus important de l'année — et peut-être de la décennie […]. Piketty a transformé notre discours économique. Nous ne parlerons plus jamais de richesse et d'inégalité de la même manière ».

Lors d'une tournée aux États-Unis pour présenter son livre, Piketty sera reçu à la Maison Blanche par le conseiller économique du président américain Barack Obama. L'ouvrage rencontre un succès médiatisé aux États-Unis.

Fin Juin : "Le Capital du XXIeme siècle" totalise près de 450 000 ventes. Ce succès relance les ventes en France, qui s'élèvent à 150 000. Les traductions, effectuées dans un grand nombre de langues, conduisent à des conférences qui sont autant de moments très médiatisés, comme à Tokyo ou Buenos Aires en 2014.

Août 2014 : Sélectionné par le FMI dans la liste des "25 économistes de moins de 45 ans les plus en vue dans un avenir proche".

2015 : Il accepte - sans quitter ses fonctions à l'EHESS / École d'économie de Paris - de participer à un programme sur les inégalités lancé par la London School of Economics.

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Analyses économiques de Thomas Piketty

La fiscalité française pénalise le travail et favorise la rente.

Le taux d'imposition comprenant tous les prélèvements (impôt sur le revenu et CSG, cotisations sociales, TVA, ISF et taxes foncières) augmente légèrement avec les revenus, pour atteindre 50 % pour une personne gagnant 6.000 € par mois.
Le taux d'imposition effectif décroît fortement pour les plus hauts revenus, chutant à 30-35 % pour les 0,1 % les plus aisés.

Propositions pour une réforme fiscale

Fusion de l'impôt sur le revenu, avec la CSG et la Prime Pour l'Emploi, pour créer un impôt à la source taxant aussi les revenus de l'épargne.
Suppression des niches fiscales, indispensable pour instaurer le prélèvement à la source, comme dans tous les pays développés.
Cette réforme, à prélèvements constants, simplifie énormément le système et le rend plus transparent.
Pour les emplois à domicile, supprimer la réduction d'impôt et appliquer des exonérations de charges sociales sur les bas salaires dont profitent les autres secteurs.
Fusionner les allocations familiales et le quotient familial qui réduit le montant de l'IR par un crédit d'impôt familial correspondant à l'avantage actuel.
Augmenter l'IR pour les très hautes rémunérations (40 % en France actuellement, 45 % pour les revenus supérieurs à 250.000 € en Allemagne)

La politique familiale est une réussite, mais le système du quotient familial est complexe et donne près de 2 fois plus par enfant aux 5 % les plus riches.
Pour un même niveau de transferts vers les familles, un crédit d'impôt forfaitaire par enfant aurait un impact encore plus favorable que le système actuel.
La priorité fiscale de la France devrait être de détaxer le travail, pas les patrimoines.
Rendre le système fiscal plus lisible et plus équitable.


Revolution-fiscale.fr, site doté d'un simulateur où chacun peut imaginer sa réforme et en voir les effets.

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Critiques de la pensée de Thomas Piketty

L'économiste Péruvien Hernando de Soto reproche à l'auteur du "Capital du XXIème siècle" de ne s'intéresser qu'aux pays développés et de ne pas voir que le vice de l'économie moderne n'est pas la concentration du capital, mais le débauchement de la valeur papier : lors de la crise de 2008, les Etats industrialisés avaient, du fait de la titrisation, perdu trace des actifs à la source des dérèglements "Au fond Piketty est un Jules Moch qui se contente de décrire l'injustice du monde. C'est un homme bon mais pas très sophistiqués et qui s'appuie sur des statistiques non pertinentes".

Pour de Soto, l'enjeu primordial pour lutter contre la pauvreté dans le monde est de légaliser le capital des plus pauvres relégués dans l'économie informelle. Il travaille sur un projet de registre universel de propriété qui utiliserait la technologie Blockchain, au coeur de la monnaie numérique bitcoin.

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