Edmund Phelps
Prix Nobel 2016
"Le protectionnisme social est dévastateur"
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I - Biographie
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Publication "La prospérité de masse"
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II - La pensée d'Edmund Phelps
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L'arrêt de "l'innovation endogène" en Occident
La perte des valeurs du progrès et du goût de l'aventure
"On assiste à une résurgence des valeurs traditionnelles, celles de la famille, de la communauté. Celles qui, par exemple, tendent à imposer aux enfants de s'occuper de leurs parents pendant leurs vieux jours, de ne pas trop s'éloigner du foyer familial, de la communauté."
"Le protectionnisme social"
"L'avènement de l'idée selon laquelle l'Etat doit protéger tous les emplois et s'occuper des gens, comme les suzerains du moyen âge étaient censés s'occuper de leurs serfs. Bref; c'est l'avènement d'un "protectionnisme social particulièrement dévastateur. Comment une nouvelle entreprise avec une idée novatrice peut-elle prendre une part de marché si le gouvernement protège tous les concurrents déjà en place ? "
Le corporatisme
"A partir des années 60 on a voulu empêcher la création de nouvelles entreprises déstabilisantes pour le système en place, parce qu'elles provoqueraient des faillites chez leurs concurrents .... Le corporatisme a fait exploser le nombre de règlements, de subventions, de garanties, de taxes, visant à servir les intérêts établis et parfois une clientèle politique, les lobbys. "
Comment relancer "l'innovation endogène" et la croissance
A cour terme casser les monopoles, renforcer la concurrence, ouvrir les portes aux nouveaux entrants.
A moyen terme, mettre fin au "protectionnisme social" de l'Etat.
Redonner aux élèves le goût de l'aventure et faire lire aux étudiants des ouvrages fondamentaux comme "la concurrence comme procédure de découverte" de Friedrich Hayek , ou "Grandeur et décadence des nations" de Mancur Olson.
Les relances budgétaires keynésiennes sont inefficaces
Les relances budgétaires n'ont aucun effet sur les véritables freins à la croissance que sont la faiblesse de la productivité et la mauvaise organisation du travail et le manque d'innovations.
Les baisses des impôts sur les entreprises n'ont qu'un effet temporaire
Une baisse des impôts sur les entreprises peut relancer l'investissement à court terme, mais cela se heurtera à la loi des rendements décroissants.
Comme les politiques de relances keynésiennes de la demande, les politiques d'offre de baisse des impôts n'ont aucun effet sur les véritables freins à la croissance que sont la faiblesse de la productivité, la mauvaise organisation du travail et le manque d'innovations.
Subventionner l'emploi par les entreprise de travailleurs peu qualifiés
Plutôt que de dépenser de l'argent en allocation pour soutenir les revenus des travailleurs peu qualifiés licenciés, l'Etat ferait mieux de subventionner massivement les entreprises pour le maintien dans l'emploi de ces travailleurs peu qualifiés.