iFrap
www.ifrap.org
Directrice : Agnès Verdier-Moliné
Budget : 1,1 M€ de dons qui financent 90 % du budget
Une équipe de 12 équivalents plein-temps et d'une centaine de contributeurs bénévoles.
1 - iFRAP : une fondation d'inspiration libérale
2 - Réduire les dépenses publiques
3 - Mauvaise gestion du personnel enseignant
1 - IFRAP : une fondation d'inspiration libérale
L'Institut Français pour la Recherche sur les Administrations et les Politiques publiques (iFRAP) est une fondation d'inspiration libérale, uniquement financée sur fonds privés.
L'iFRAP a été créé par Bernard Zimmern, polytechnicien et énarque, qui a réussit en affaires aux USA.
Le Président de l'iFRAP est Olivier Mitterand, le frère de Frédéric.
La Directrice de l'iFRAP est Agnès Verdier-Moliniè, diplômée d'histoire économique.
Pour alimenter le débat politique de l'élection présidentielle de 2012, l'iFRAP propose dans ses "100 jours pour réformer la France", un traitement de choc pour permettre au pays de renouer avec une croissance saine et de rester dans l'euro :
- Fin des 35 heures, avec des temps de travail négociés par branches.
- Baisse des cotisations patronales
- Régionalisation du SMIC
- CDD de 36 mois
- Autorisation des licenciements économiques
- Orientation de la fiscalité en faveur des PME
- Ouverture des magasins et des services 7 jours sur 7 et 24 heures sur 24.
- Référendum en Septembre 2012, pour demander aux Français s'ils sont d'accord pour supprimer l'emploi à vie pour les nouveaux fonctionnaires hors ministères régaliens (police, défense, justice....).
L'iFRAP n'envisage pas d'augmenter les impôts, qui devraient faire l'objet d'un "big bang", mais plus tard.
La réduction du déficit de l'Etat doit avoir pour objectif 129 milliards d'euros au cours des 5 ans du mandat présidentiel, en réduisant les dépenses, en privatisant et en cédant de l'immobilier :
- 8 MD€ en réduisant le coût des fonctionnaires d'Etat, des collectivités territoriales et des organismes publics (Météo France, CNRS, Pôle Emploi...) : gel du point de la fonction publique, non remplacement d'un fonctionnaire sur deux partant à la retraite, suppression des heures supplémentaires, diminution des taux d'absentéisme, réduction des gaspillages de toutes sortes.
- 7 MD€ d'économie en réformant l'Etat providence : Réforme de l'assurance maladie (les hôpitaux publics devraient aligner graduellement leurs tarifs sur ceux des cliniques privées, réduction de 20 % du coût des transports sanitaires, taux des remboursmeents des affections de longue durée réduit de 100 % à 94 %, lutte contre les actes inutiles des médecins, infirmières, kinésithérapeutes, baisser à 60 % le taux de remboursement de l'acte médical après la sixième consultation. ALignement de tous les régimes de retraite sur le régime général. Contribution des fonctionnaires et des entreprises publiques au financement des allocations chômage. Réduction du montant et de la durée des indemnités et remise en cause du régime des intermittents du spectacle. Fiscalisation des allocations familiales et de toute les formes d'assistance.
- 6,4 MD€ en améliorant la gestion de la dépense publqiue : fin des gaspillages les plus choquants dans les collectivités territoriales (2,1 MD €), rationalisation des achats publics (1,9 MD€), meilleure gestion des parcs immobiliers (1,8 MD€), fin des subventions non légitimes aux associations.
- 2,3 MD€ de cessions de participations de l'Etat (lignes TGV, EDF, GDF-Suez...)
2 - Réduire les dépenses publiques
"60 milliards d'économies" Agnès Verdier-Molinié Albin Michel, 220 pages, 18 € Sortie librairie : 1e Mars 2013 |
Agnès Verdier-Moliné, la directrice de la fondation IFRAP, dans son livre "60 milliards d'économies" montre comment il serait possible de réduire le coût des administrations, tout en les rendant plus efficaces.
Un simple alignement sur la moyenne européenne
Réduire la dépense publique de 60 MD € ne serait pas un exploit, mais un simple alignement sur la moyenne européenne.
Rendre les administrations transparentes
Agnès Verdier-Moliné n'a pas une vision purement comptable : l'effort financier doit s'accompagner de nouveaux comportements. Elle préconise notamment d'avantage de transparence des administrations. Il faut ouvrir largement les données publiques, comme ce qui se fait en Suède, où tout citoyen peut avoir accès aux documents administratifs. L'opacité, c'est l'ennemi, un frein à l'action politique, "une arme de destruction massive de tous les efforts". Chacun doit être en mesure d'évaluer les services rendus par les administrations. "Combien coûte ma place en crèche? combien coûte ma cantine? combien coûte mon école, mon hôpital ou mon assurance-maladie? combien mon maire ou mon président a t'il de voitures de fonction? à qui donne t'il des subventions? Voilà des questions auxquelles les Français ont le droit d'avoir une réponse. A l'heure où l'on nous demande de payer plus d'impôts pour renflouer les déficits publics, l'étude des données publiques exposées aux yeux de tous risque d'être passionnante......responsable et citoyenne!".
Ramener le coût des fonctionnaires à la moyenne européenne
La rémunération des fonctionnaires absorbe 13 % du budget de l'Etat, contre une moyenne européenne de 11,2 % dans 'Union Européenne.
Simplifier les structures administratives
- Sept grands ministères suffiraient
- Réduire le nombre d'acteurs de la politique d'éducation, qui dépend aujourd'hui de l'Etat, des Régions, des Départements et des Communes.
- Réunir les Impôts, les Préfectures, les Caisses d'Allocations Familiales dans des "maisons de l'Etat".
Le rapport enterré de l'IGF
Dans son livre "60 milliards d'économie", Agnès Verdier-Molinié révèle le rapport de l'IGF, rédigé à la demande du gouvernement Fillon, enterré avant même le changement de gouvernement.
Les principales réformes recommandées dans ce rapport de l'IGF sont les suivantes :
Non remplacement de 2 fonctionnaires sur 3 partant à la retraite
Cette mesure réduirait le coût de fonctionnement de l'Etat de 1,3 MD€ chaque année.
Ramener les primes accordées aux agents du service public à leur niveau de 2008
Economie de 60 M€ en 2013
Prolonger le temps passé par chaque agent de l'Etat dans chaque échelon hiérarchique
Economie de 130 M€
Geler tout avancement pendant un an
Economie de 1,2 MD €
Supprimer le complément familial de salaire pour le premier enfant
Economie de 900 M€
Supprimer la prime de complément familial de salaire sans les 3 fonctions publiques.
Economie de 1,3 MD €.
Cette prime de complément familial est versé en doublement des allocations familiales à tous les agents de la fonction publique (Etat, hôpitaux, collectivités territoriales)
Baisser de 10 % les indemnités des parlementaires et des memebres du Conseil Economique et Social
Economie de 10 M€
Plafonner les rémunérations des personnels de l'Etat à 160.000 € net par an
Dans les faits, les hauts fonctionnaires de Bercy (dont les auteurs du rapport) ont augmenté leur rémunération de 110.000 € à 160.000 € au cours de la présidence Sarkozy.
Leur recommandation sanctuarise donc leur propre rémunération, tout en remettant en cause les rémunérations hors cadre de certains fonctionnaires qui se sont fait détacher dans les agences nationales (Météo France, IGN, ONF...), qu peuvent percevoir 200.000 €, voire 300.000 € par an aux frais de l'Etat.
Réduire de 10 % les traitements des agents au-dessus de 125.000 € par an.
Economie de 19 M€
Désindexation des allocations logement, handicapés, retraités SNCF
Economie de 3,2 MD €
Audit sur les dépenses inutiles dans les fonctions supports (secrétariat, bureautique, papeterie, transports)
Economie de 800 M€ dès la première année
3 - Mauvaise gestion du personnel enseignant
L'iFRAP a publié le 6 Juin 2013 sur son site internet une étude de la chercheuses Charlotte Uher, spécialiste des sujets d'éducation à l'iFRAP.
En 2012, 217.000 enseignants sont sous-employés
- 92.439 enseignants ne sont pas chargés d'une classe : remplaçants, documentalistes, directeurs d'école, enseignants affectés à la scolarisation individuelle ou en petit groupe.
- 96.089 enseignants détachés hors du Ministère
- 28.990 enseignants en disponibilité, congé parental, congé maladie de longue durée ou de fin d'activité.
Le Ministère estime le taux d'absentéisme à 8 %, avec un absentéisme encore plus important pour les remplaçants.
A cela il faut ajouter :
- absences pour la formation
- absences pour l'organisation des examens
- autorisations exceptionnelles d'absence : décès, déménagement.
Le personnel enseignant devrait être traité comme de vrais cadres supérieurs, c'est à dire mieux payés ( un enseignant allemand gagne 34 % de plus qu'en France) et avec une réelle transparence sur sa charge de travail :
- Réduire fortement l'absentéisme
- Utiliser les vacances universitaires pour affecter les locaux de l'université à la formation des enseignants.
- Organiser les examens sur les premières semaines de vacances scolaires.